Le patrimoine de l'immigration en Île-de-France.


© Leila Bousnina
© Leila Bousnina

Date : 2007 - 2008


Localisation : Île-de-France.

 

Formes : études, film documentaire, diaporama.


Partenaires : Mission à l’ethnologie (Ministère de la culture).

 

          En 2007 et 2008 Trajectoires a mené pour la Mission à l’ethnologie une recherche sur la question du patrimoine en Île-de-France au regard des immigrés ou de l’immigration perçue comme une réalité sociale.

Quatre territoires (Paris, Sevran, Val-de-France, Boulogne) ont été étudiés à partir de thématiques distinctes mais complémentaires (le patrimoine des immigrés chinois dans la capitale, la mémoire d’un hôtel garni parisien, la mémoire d’une association d’anciens salariés de Renault-Billancourt, la perception du patrimoine par les habitants de Sevran, les lieux de mémoire de Val-de-France).
Trois études, un texte de synthèse, un documentaire audio-visuel, et un diaporama ont été remis au Ministère de la Culture et de la Communication en juin 2008.

 

 

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Télécharger la synthèse des quatre rapports sur le patrimoine de l'immigration en Île-de-France.
Synthèse patrimoine de l'immigration en
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Façade du restaurant "Le Président" à Belleville (Paris) - © creative commons
Façade du restaurant "Le Président" à Belleville (Paris) - © creative commons

 1. LE PATRIMOINE DE L'IMMIGRATION CHINOISE EN ÎLE-DE-FRANCE

 

      Dans le cadre de la consultation de recherche lancée par la mission ethnologie du Ministère de la culture, une des quatre démarches proposées par Trajectoires a porté sur le groupe chinois. Hormis la célébration annuelle du Qing Ming (fête des morts) au cimetière chinois de Noyelles-sur-Mer où sont enterrés des ouvriers chinois de la Grande guerre, l'approche de ce groupe à partir de la question patrimoniale demeure inexistante bien que sa présence en Île-de-France soit identifiée et cartographiée dès le début du XXe siècle. Un recensement des études et des actions sur la mémoire et le patrimoine de l'immigration en Île de France nous fait constater une pénurie de travaux concernant la population asiatique notamment chinoise, contrairement à ce qui existe pour les populations originaires d'Afrique du nord. Cette situation d'ignorance soulève tout d'abord des questions sur le rapport qu'entretient le groupe chinois avec son passé. Ensuite, inventorier les lieux et les objets, privés et publics, auxquels s'attache la mémoire de l'immigration chinoise, nécessite un travail préalable de reconnaissance et de définition. Quels sont les territoires, les lieux tangibles et les objets qui servent de support à la mémoire collective, qu'ils soient emblématiques ou pas ? Enfin, en quoi s'ils le sont, acquièrent-ils une légitimité patrimoniale dans la mémoire collective des Chinois ? Ou pour le dire autrement, quels sont les critères qui permettent de définir qu'un lieu ou un objet tangible a une valeur emblématique ?
Le but de ce travail de recherche a été saisir la manière dont les pratiques et les représentations communautaires, les récits individuels et collectifs construisent des lieux et des objets emblématiques qui font sens pour le groupe et par conséquent, peuvent relever ou pas d'un processus de patrimonialisation. Pour cela, nous nous sommes appuyés sur les témoignages des populations chinoises, sur leurs infrastructures et leurs pratiques communautaires ; mais également sur les acteurs appartenant à des institutions privées ou publiques, associatifs, chercheurs, élus ou toute personne ayant des relations proches avec le groupe chinois à Paris.

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Télécharger le rapport sur le patrimoine chinois en Île-de-France.
Rapport Patrimoine DINH 2008.pdf
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