Planète Belleville

Parcours sur le patrimoine de l'immigration


 

Dates :

19 et 20 septembre 2009.


Localisation :

Paris 20e.

 

Forme :

Parcours sur le patrimoine de l'immigration dans le quartier de Belleville (Paris), à l'occasion des journées du patrimoine 2009.


Partenaires :

Drac, Région Île-de-France, Mairie de Paris, Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration.

Association Mémoire de l’Avenir, Association de Culture Berbère (ACB), Association franco-chinoise "Paris sur Chine", Café social de Belleville, Centre d’animation Les Amandiers, Relais Ménilmontant, Paris par rues méconnues, Le Lieu-dit.

 


 

Belleville est un lieu d’immigration singulier où se mèlent les traces d’un patrimoine imaginaire et les signes d’un patrimoine vivant ; la force de l’identité multiple du quartier tient en grande partie à sa mémoire qui a su intégrer toutes les composantes de sa population. Ce quartier situé dans l’Est parisien continue à accueillir des populations venues d’ailleurs comme il l’a fait tout au long du XXe siècle.

 

A l’époque où Belleville était encore un faubourg parisien, rattaché à Paris depuis 1860, le quartier se démarque par sa dominante ouvrière, son identité populaire et par sa tradition de lutte et de résistance qu’illustrent les derniers combats des Communards.

 

Les premiers migrants — des Arméniens, des Grecs et des Juifs polonais principalement — développent pendant l’entre-deux-guerres l’artisanat déjà présent. L’implantation des commerces, des restaurants et des cercles culturels confère déjà à Belleville son identité de « quartier cosmopolite ». Cette population est saignée par la deuxième guerre mondiale ; les nombreux Juifs étrangers qui y résident sont les premiers frappés par les rafles. Dans l’après-guerre, les migrants, dorénavant, ne viennent plus des pays d’Europe orientale, mais d’Algérie et de Tunisie. La période maghrébine de Belleville commence. La population séfarade s’approprie les structures du Belleville juif de jadis. Des « hôtels garnis » abritent des travailleurs algériens qui s’installent ensuite à proximité avec leurs familles. Les travailleurs africains logés dans les foyers conservent une présence discrète dans le quartier.

 

A partir des années 60, la physionomie du quartier est bouleversée par des opérations de rénovation urbaine. Le dédale de ruelles composées d’immeubles insalubres et d’ateliers sur cour — paysage qui caractérise le vieux Belleville — laisse la place à des bâtiments modernes. Cette réhabilitation entraîne aussi la disparition de l’activité industrielle et artisanale de l’époque, et un changement de population ; les classes populaires partent hors de Paris pour la plupart.

 

Belleville accueille des populations asiatiques dès les années 60, attirées par des opportunités immobilières. Certains exercent dans l’artisanat du cuir, comme autrefois les Juifs polonais, et dans la restauration. En 1978, le premier restaurant chinois ouvre ses portes rue de Belleville. Au début des années 80, des réfugiés d’Asie du Sud-Est s’installent également dans le quartier ; Belleville s’affirme comme le pendant asiatique du XIIIe arrondissement parisien.

 

Chacune de ces populations immigrées s’est approprié le territoire de Belleville à sa manière, en développant des formes de sociabilité et des rencontres culturelles qui ont contribué à la construction d’une identité locale unique dans Paris. C’est parce que « Belleville appartient à tous car tous lui appartiennent ».

 

 


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